Un rapport dévastateur du ministère israélien de la Santé a révélé le lourd bilan médical et psychologique enduré par les otages libérés de la captivité du Hamas à Gaza. Le rapport, qui doit être soumis aux Nations Unies cette semaine, détaille les horribles abus subis par des hommes, des femmes et des enfants pendant plus de 50 jours d'emprisonnement, notamment la famine, les abus sexuels, les passages à tabac et la négligence.
Les otages ont été soumis à de nombreuses formes de torture, telles que le refus de soins médicaux, l'isolement, la privation de nourriture et d'eau, voire le marquage au fer rouge et l'arrachage des cheveux. Un otage est décédé tragiquement des suites de complications médicales non traitées pendant sa captivité, tandis que de nombreux autres ont souffert de malnutrition, certains perdant jusqu'à 18 % de leur poids, en particulier des enfants.
Le rapport souligne également les graves effets psychologiques de la captivité. Les otages libérés ont rapporté avoir enduré des cauchemars, un manque de sommeil et un sentiment de déréalisation, luttant pour accepter les horreurs qu'ils avaient endurées. Beaucoup souffrent également de la culpabilité du survivant et ont évité de parler de leur traumatisme par crainte de représailles contre les membres de leur famille toujours retenus captifs.
Les abus sexuels constituaient également une part importante des souffrances des otages. Plusieurs personnes, dont des enfants, ont déclaré avoir été agressées sexuellement par leurs ravisseurs, certaines ayant été contraintes à des actes dégradants sous la menace d'une arme. Ces expériences ont laissé de profondes cicatrices et de nombreux rapatriés sont désormais confrontés à la perspective de troubles psychologiques à long terme comme le SSPT.
Le rapport note également que les otages, en particulier les enfants, étaient confrontés à des risques de santé à long terme en raison des mauvaises conditions, tels que le développement de maladies potentiellement mortelles telles que la thrombose veineuse profonde (TVP) dues à une immobilité prolongée.
Le ministère de la Santé a exprimé son engagement à fournir des soins médicaux et une réadaptation à ces personnes, et Moshe Bar-Siman-Tov, directeur général du ministère de la Santé, a souligné l'urgence de ramener tous les otages chez eux le plus rapidement possible.