Il y a deux ans, le West Texas Intermediate (WTI) a rejoint le Brent en tant que contrat pétrolier le plus négocié et le plus liquide au monde, une étape importante dans le commerce du pétrole. Alors que le marché continue d’évoluer, les experts spéculent qu’un mélange de pétrole du Moyen-Orient pourrait éventuellement rivaliser avec le Brent, mais cela reste une possibilité lointaine.
Adi Imsirovic, d'Energy Intelligence, a récemment suggéré que certains producteurs de pétrole du Moyen-Orient pourraient être sur la bonne voie pour créer une référence locale, soutenue par des bourses régionales comme celle d'Abu Dhabi. Les Émirats arabes unis, en particulier, pourraient même décider de quitter l’OPEP à l’avenir, étant donné leurs ambitions d’augmenter leur production pétrolière de 4,5 millions à 5 millions de barils par jour.
Cependant, pour que le Moyen-Orient établisse sa propre référence mondiale, il reste plusieurs obstacles à surmonter. Par exemple, la référence de Dubaï, qui ne comprend que quatre bruts, n'est pas suffisamment variée pour rivaliser avec les cinq qualités constitutives du Brent. De plus, les défis politiques liés à l’implication du brut saoudien et iranien dans un indice de référence potentiel rendent cette idée très compliquée.
Malgré ces obstacles, l’idée d’une référence unifiée au Moyen-Orient, regroupant le pétrole des principaux producteurs, pourrait un jour faire son chemin. Mais pour l’instant, il s’agit d’une vision à long terme qui dépend de la nécessité de surmonter les barrières logistiques et politiques.
Pendant ce temps, les prix du pétrole brut connaissent une dynamique à la hausse, stimulée par les réductions de production de l'OPEP et par de solides données économiques américaines. À l'heure actuelle, le brut Brent se négocie à 77,34 dollars le baril, tandis que le WTI s'élève à 74,65 dollars le baril.