Après des mois de délibérations, la commission des affaires économiques de la Knesset a voté en faveur d'un amendement important à la loi sur les services aériens. L'amendement vise à protéger les droits des passagers en cas d'annulation ou de retard de vol, en garantissant que les voyageurs soient plus facilement indemnisés en cas de perturbations. Cependant, cette décision a également des implications plus larges pour l’industrie aéronautique, en particulier pour les compagnies aériennes étrangères opérant vers Israël.
Cet amendement a été réclamé par des compagnies aériennes étrangères qui ont été fortement touchées par les fréquentes annulations de vols pendant le conflit en cours en Israël. La nouvelle loi assouplit les conditions d'indemnisation que les compagnies aériennes doivent accorder aux passagers dans de telles circonstances. Avec l'augmentation des coûts liés à l'organisation de vols alternatifs sur d'autres compagnies aériennes, de nombreux transporteurs étrangers avaient exigé ces changements. Malgré cela, les réactions des compagnies aériennes ont été tièdes, avec peu d’indications d’un retour rapide à toutes les opérations.
Même si certaines compagnies aériennes ont ouvertement soutenu l’amendement, elles ont continué à retarder leurs vols vers Israël. Air France, par exemple, a suspendu ses vols pour une semaine supplémentaire, bien qu'elle ait soutenu les modifications de la loi. De même, Ryanair, qui a également soutenu l'amendement, a déclaré qu'elle ne retournerait pas en Israël tant que le terminal 1 de l'aéroport Ben Gourion ne serait pas rouvert aux vols internationaux.
Actuellement, seules 26 compagnies aériennes étrangères opèrent à l’aéroport Ben Gourion, soit une réduction significative par rapport aux 90 compagnies aériennes d’avant la guerre. Le retour d'Air Seychelles plus tard cette semaine portera ce nombre à 27, mais ses opérations limitées mettent en évidence l'impact minime sur le secteur.
Pour les voyageurs, le retour incertain des compagnies aériennes pourrait entraîner davantage d’annulations et de retards, laissant aux passagers des options d’indemnisation limitées. Dans l’état actuel des choses, si les compagnies aériennes ne reprennent pas leurs services, les passagers pourraient être contraints de supporter les coûts des annulations de vols, sans compensation financière au-delà du prix du billet. Cette situation pourrait également réduire la concurrence sur le marché, ce qui pourrait maintenir les prix des billets à un niveau élevé.
Le rôle et les défis du gouvernement
Le projet de loi comprend également des dispositions permettant au gouvernement de couvrir 50 % des pertes opérationnelles des compagnies aériennes confrontées à des annulations de vols en raison de problèmes de sécurité, en particulier pour les transporteurs comme Arkia et Israir. Ces compagnies aériennes, qui devraient augmenter leurs vols vers l’Amérique du Nord, sont confrontées à des risques considérables lors de la reprise du service.
Cependant, il est peu probable que les compagnies aériennes américaines, en particulier celles qui exploitent des liaisons long-courriers comme les vols Israël-Amérique du Nord, reviennent bientôt en raison de la complexité de la modification des horaires de vol et des déroutements.
Bien que l’amendement ait dépassé le stade du comité, il est toujours en attente d’approbation finale par la plénière de la Knesset. Le président de la commission des affaires économiques, le député David Bitan, a déclaré que le projet de loi ne sera pas présenté pour approbation finale tant que le gouvernement n'aura pas rempli son engagement d'indemniser les compagnies aériennes comme Arkia et Israir.